Le NOTRE PERE Abrégé de tout l’Évangile
Une théologie pour aujourd’hui
Louis Pernot est pasteur, docteur en théologie et a consacré des dizaines d’années à l’étude du Notre Père. L’ouvrage incontournable sur le sujet est le très gros livre de Jean Carmignac publié en 1969 Recherches sur le « Notre Père ». Mais depuis il y a aussi eu les découvertes de Qumran, la recherche Biblique a beaucoup avancé, et une grande liberté théologique et dogmatique a ouvert des portes considérables.
Louis Pernot s’appuyant sur les travaux de Carmignac et nourri de toutes les autres recherches publiées a développé un commentaire de la célèbre prière, permettant non seulement de mieux la comprendre, mais aussi d’aborder pratiquement toutes les grandes questions théologiques qui peuvent se poser.
Comme tout le monde, je connais la prière du « Notre Père » depuis que je suis tout petit. D’une manière un peu superstitieuse même je la prononce tous les soirs avant de m’endormir. C’est aussi bien commode quand on est pressé de s’endormir et qu’on ne sait pas très bien quoi dire à Dieu…
Quel paradoxe! Voilà que, parfois, dire le Notre Père serait pour moi une bonne occasion de ne pas prier? Mais il faut dire que cette célèbre prière, si elle a l’avantage d’être la seule à provenir de l’Evangile, est tellement problématique qu’elle n’aide pas forcément à prier.
D’abord bien de ces demandes sont pour nous aujourd’hui hermétiques: « Que ton nom soit sanctifié! »… Concrètement, ça veut dire quoi pour moi de sanctifier le nom de Dieu? « Que ton règne vienne! »… Que voulons nous demander par là? Que la fin du monde arrive? Que nous mourrions? Et puis les autres demandes sont encore pire: « pardonne nous… COMME nous pardonnons ». Dieu est-il vraiment ce comptable sans grâce n’acceptant de nous donner que ce que nous méritons? Je croyais comme le dit Jean que « nous aimons… parce que Dieu nous a aimé le premier ». Et que demandons nous en disant « donne nous notre pain de ce jour? » Qu’il nous apporte les croissants chauds le matin? Qu’il subvienne à la famine en Ethiopie? Ou enfin, croyons nous vraiment que Dieu puisse nous « soumettre à la tentation »? Là aussi cela cadre peu avec le Dieu d’amour, de grâce qui est prêché par le Christ, et à qui appartient plus l’amour, la paix et la joie que les terribles règne, puissance et gloire!
Cela a excité ma curiosité, et depuis vingt ans j’ai cherché ce que cette célèbre et rebutante prière pouvait cacher. J’ai découvert ainsi que sous un tissus de contresens, d’erreurs de traductions et de décalages culturels se cachait un des plus beaux textes qui soit, plein de grâce, de bonté, de paix et d’amour, et qu’en lui se trouvait tout le beau message de l’Evangile.
Cette découverte, j’ai voulu la partager avec le plus grand nombre, et c’est ainsi qu’est né mon livre: « Le Notre Père, abrégé de tout l’Evangile ».
Livre écrit par un pasteur protestant, et publié par un éditeur catholique, ce qui montre bien l’universalité du message.